Shiatsu et Endométriose : Résumé de mon mémoire de fin d’année en vue de l’obtention du certificat de praticien shiatsu

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En France, 1 femme sur 10 souffre d’endométriose, maladie bénigne de l’endomètre se caractérisant par des lésions en dehors de la cavité utérine. L’endométriose est une pathologie inflammatoire, sous influence hormonale, dont le long délai de diagnostic est  d’environ entre 8 et 10 années.

 

            L’utérus, localisé dans le bassin, est composé de différentes couches dont la couche muqueuse interne, l’endomètre, sensible aux stimulations hormonales et très vascularisée. En MTC, l’Utérus, Entraille Curieuse, a un rôle de stockage (Yin) et de transport (Yang).

            Les symptômes majeurs de la maladie sont les dysménorrhées (douleurs invalidantes lors des menstruations) et l’infertilité. Mais il existe de nombreux signes comme des douleurs abdomino-pelviennes, des dyspareunies, des troubles digestifs, des troubles urinaires, des troubles hémorragiques du cycle, et des troubles anxio-dépressifs.

            Au vu de tous ces symptômes, nous pouvons incriminer de nombreux méridiens mais seulement certains ont un lien avec l’utérus et le système gynécologique : les méridiens classiques Rein, Foie, Rate et Cœur, ainsi que les Merveilleux Vaisseaux Chong Mai et Ren Mai.

 

            Généralement, les traitements proposés sont les contraceptifs hormonaux afin de supprimer les règles ou bien la chirurgie dans les cas très invalidants.

 

            Plusieurs théories occidentales sont proposées dans le mécanisme de l’endométriose dont la plus générale est celle du reflux rétrograde que nous mettrons en parallèle avec un Ki Rebelle notamment du Foie.

Le Foie, agressant la Rate, ne peut plus maintenir le Ki. Nous remarquons que le Foie est le méridien le plus retrouvé en Jitsu dans le Bilan du Hara. On note également une déficience du Ki dans le Foyer Inférieur avec des symptômes tels que des troubles urinaires, ou des troubles de la circulation dans les membres inférieurs. Lors du Bilan du Hara, les méridiens appartenant au Foyer Inférieur, Rein, Vessie, Gros Intestin et Intestin Grêle, sont tous majoritairement en Kyo. De plus, il y a un lien étroit entre Chong Mai et le Ki Rebelle. D’après les différentes études de cas, il existe une prédominance de vide de Yin chez les receveuses, développant ainsi des symptômes Yang relatif tels que  des troubles du sommeil, de l’anxiété ou bien du stress.

Le potentiel angiogénique de certaines femmes semblerait compléter la théorie du reflux rétrograde. Une altération du Cœur ou de Maître Cœur pourrait influencer une croissance tissulaire vasculaire plus importante

            La théorie métaplasique pourrait expliquer les cas d’endométriose chez l’homme car elle se base sur les origines embryologiques identiques de certains tissus. Chong Mai intervient dans cette théorie par rapport à son lien avec le Ciel Antérieur mais aussi Triple Réchauffeur de par sa relation avec le tissu conjonctif.

 

            Il existe plusieurs autres hypothèses mettant en lien des méridiens classiques comme des Merveilleux Vaisseaux :

-       Emboles vasculaires et lymphatiques : Triple Réchauffeur et Maître Cœur

-       Facteurs génétiques et altérations moléculaires endométriales : Chong Mai, Jing

-       Stress et réponse inflammatoire inadéquate : Triple Réchauffeur et Maître Cœur

-       Surveillance immunitaire altérée : Triple Réchauffeur, Chong Mai

-       Facteurs environnementaux : Wei Ki

-       Facteurs hormonaux : Rein et Vessie

 

Après études de ces différentes théories, nous retiendrons le phénomène multifactoriel de la pathologie tant d’un point de vue occidental qu’énergétique, malgré la présence d’un Ki Rebelle pouvant expliquer pourquoi 10% des femmes souffrent d’endométriose alors que 90% présentent un reflux rétrograde.

Ju BB